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Conrad Colman (MS Amlin), 21e

Arrivé à Newport en convoyage à peine 48h avant de repartir vers la ligne de départ de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne au large des côtes américaines, le skipper Conrad Colman a bouclé la transatlantique en solitaire ce jeudi à 18h 47min, au terme de 14j 22h 47min 03sec de course. Malgré une météo complexe, le kiwi a fait preuve d’une détermination sans faille et n’a pas manqué de raconter son quotidien à bord au travers de vidéos tournées façon « reporter. » On se souviendra de ses jolis plans de drone tournés en plein milieu de l’Atlantique !

Conrad Colman
Conrad Colman
© Jean Louis Carli/Alea/New York Vendée

Sa course en chiffres 

Heure d’arrivée : 18h 47min 03sec
Temps de course : 14j 22h 02min 33sec
Écart avec le premier : 4j 19h 02min 33sec
Distance parcourue : 3 710.09 milles 
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) :  8.84 nœuds 

Sa réaction à chaud : 

« Cette New York Vendée – Les Sables d’Olonne n’a pas été facile, mais pas forcément pour les raisons auxquelles on pouvait s’y attendre. On pouvait imaginer que ce soit mouvementé, avec même trop de vent. Là, ça a été l’inverse. Il ne fallait pas être trop gourmand mais assez sélectif pour savoir comment placer le bateau dans les différents systèmes. C’était difficile parce que rien n’était calé au niveau de la météo. Je dis souvent que faire de la course au large, c’est jouer à un jeu d’échec sur un cheval lancé à plein galop. Cela s’est vérifié encore une fois. Je suis tombé dans des trous sans vent plusieurs fois et ça a été plutôt agaçant, psychologiquement surtout. J’ai eu l’impression de traverser plusieurs fois d’affilée le Pot-au-Noir ! 

J’étais longtemps été dans le paquet avec Éric (Bellion) et Violette (Dorange). J’ai essayé de suivre leur couloir mais la porte s’est brusquement refermée. Il a fallu accepter ce changement et repartir vers le Nord. Pour ça, il a fallu replonger dans le cœur nébuleux de l’anticyclone ! Après ça, ça a été chouette de finir avec du vent. On a eu presque 30 nœuds lors de la dernière nuit. Ça filait tout droit et c’était un vrai plaisir. Ça a été une belle récompense pour finir !

Ça a été difficile pour moi de me mettre dans le bain après un convoyage puis seulement 36 heures d’arrêt aux Etats-Unis. Je suis parti bien cramé mais cette course aura été utile en vue du Vendée Globe. Il aura fallu faire preuve de patience, se creuser les méninges pour trouver le meilleur trou de souris… A présent, je me projette bien sur le Vendée Globe mais avant ça, je dois retrouver des forces afin d’être pleinement concentré, d’une part, lors de la dernière ligne droite de préparation et, d’autre part, lors de la course en elle-même. Je me sens prêt mais bizarrement je trouve qu’il y a encore beaucoup de choses à faire d’ici au 10 novembre ! » 
 


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