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Manuel Cousin (Coupe de Pouce), 23e

Son mât frappé par la foudre à l’aube du troisième jour de course, ce qui a eu pour effet d’endommager ses instruments aériens, Manuel Cousin s’est alors vu privé des ses deux pilotes automatiques. Tenace, le skipper de Coup de Pouce est cependant parvenu à trouver une solution puis à reprendre sa course après l’avoir mise entre parenthèses pendant 24 heures. Mieux, il a également réussi à recoller le peloton avant de se faire piéger, comme une large majorité de ses concurrents, dans les petits airs erratiques de l’anticyclone. Ce jeudi 13 juin à 19 heures et 31 minutes, il a franchi la ligne d’arrivée de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne en 23e position au terme de 14 jours, 23 heures et 31 minutes de course.

Manuel Cousin
Manuel Cousin
© Jean Louis Carli/Alea/New York Vendée

SA COURSE EN CHIFFRES 

Heure d’arrivée : 19h 31min 55sec
Temps de course : 14j 23h 31min 55sec
Écart avec le premier : 4j 19h 47min 25sec
Distance parcourue : 3 632.21 milles 
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 8.82 nœuds 

Sa réaction à chaud :

« Ce n’est pas banal de prendre la foudre. Ça ne m’était jamais arrivé auparavant alors que ça commence à faire quelques transats que je fais ! Ça a vraiment été un truc incroyable En fait, j’étais en train d’appeler ma femme. Le ciel était orageux, ça a fait un éclair et un coup de tonnerre. Tout de suite, je n’ai plus eu d’électricité, le pilote s’est arrêté…. J’ai senti que c’était problématique. De plus, ça a engendré d’autres problèmes. Ça a été bien compliqué. J’ai eu 24 heures lors desquelles j’ai réussi à tenir ma barre avec un système d’élastique et, finalement, à faire route, même à vitesse réduite, puisque j’ai réussi à faire 150 milles dans la nuit pendant que ma strat’ séchait. Je pense que ça m’a sauvé ma course. Le lendemain, je suis reparti, plus énervé que jamais. Je n’avais pas envie de laisser partir les copains mais plutôt de rejouer avec eux. Bien m’en a pris parce que je me suis bien fait plaisir ensuite. 

D’une manière générale, ç’a été très compliqué. J’ai beaucoup hésité, au niveau de l’anticyclone, à aller faire vraiment le grand tour par le nord. J’ai failli le faire mais je n’ai pas eu le courage. Peut-être que j’aurais dû mais avec des si… J’ai tenté une route médiane mais je crois que rien ne marchait. Nord, sud, milieu : ça ne voulait pas. C’était la pétole complète. J’ai rarement eu autant de jours sans vent à la suite. Nerveusement, c’était fatigant. Beaucoup plus que si le bateau avait fait route sous pilote. La fin de course a été géniale. La dernière nuit a été un peu « bourrin » mais on s’est fait plaisir. Après des jours et des jours passés au ralenti, on était tous à fond ! C’était très serré et j’ai été agréablement surpris de voir tout le monde arriver si groupé. Scott Shawyer est arrivé seulement quelques minutes avant moi et Oliver Herr juste derrière. C’est de bon augure pour le prochain Vendée Globe. Je pense qu’il va y avoir un bon groupe et qu’on va bien se tirer la bourre. Cette transat a, par ailleurs, permis de valider tous les travaux qui ont été faits sur le bateau. Tous les choix qu’on a fait me plaisent. Ça me donne envie de voir plus loin et ça c’est chouette ! »


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