Sa course en chiffres
Heure d’arrivée : 18h 08min 02sec
Temps de course : 14j 22h 08min 02sec
Écart avec le premier : 4j 18h 23min 32sec
Distance parcourue : 4 033.85 milles
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 8.85 nœuds
Sa réaction à chaud :
« J’ai dû faire preuve de résilience lors de cette course. Les emmerdes se sont enchaîné et on sait qu’une transat dans le sens Ouest-Est, c’est le genre de transat où il mieux vaut mieux ne pas avoir de problèmes car les systèmes ne viennent pas vers nous mais ils vont de l’avant, ce qui veut dire que quand on a un retard, il est impossible à rattraper ensuite. On a vraiment eu des conditions météo à s’arracher les cheveux. Tout ça, avec des pépins techniques, ça a été dur. Au début de la course, il y a eu beaucoup d’orages mais aussi une mini tornade qui m’a couché le bateau. A ce moment-là, j’ai cassé des lattes de grand-voile puis abimé l’étai de J2 qui a cassé après. C’est quand même le câble qui tient le mât ! Quand c’est arrivé, je ne savais pas trop quoi faire. Si je devais m’arrêter aux Açores pour sécuriser le mât ou continuer. Je me suis dit que si c’était un retour de Vendée Globe, j’irais au bout alors j’ai choisi de poursuivre. Ça a toutefois vraiment été galère surtout qu’on a fait les trois quarts de l’Atlantique au près. J’ai multiplié les manouvres pour avancer mais à chaque fois je me suis fait rattraper par les systèmes météo. J’ai bien mangé mon pain noir.
C’est une bonne remise en question. Avant le Vendée Globe, ça montre qu’il y a des choses à préparer pour que ce genre d’incident n’arrivent pas. J’ai toujours dit que les échecs formaient. C’est bien de prendre une claque, ça va permettre de préparer mon tour du monde de façon encore plus appliquée. Ça rappelle que dans notre sport, parfois ça passe et parfois non. Un Vendée Globe, c’est trois mois. Trois mois où on n’a pas le droit à l’erreur et où il faut avoir le moins d’emmerdes possibles. On va préparer le bateau pour ça puis revenir avec la pêche et une grosse envie d’y aller. Heureusement que la transat aller s’est bien passée car globalement, j’ai quand même plutôt été devant. C’est rassurant. Si j’avais fait deux transats ratées, ça aurait été dur à encaisser. Là, il y en a eu une bien et une moins bien et j’ai appris plein de choses. Ça va me servir ça pour la suite, c’est sûr. »