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Direction la ligne de départ pour les skippers !

Les marins ont quitté les pontons ce mardi et ont salué une dernière fois leurs équipes techniques. Désormais seuls à bord, ils ont mis le cap vers la ligne de départ qui se situe à environ 90 milles des marinas. Il faudra faire preuve de patience et bien se reposer avant le ‘top départ’, ce mercredi à 20 heures (heure française). Retour sur leurs dernières confidences et sur la particularité de ce départ.

Boris Herrmann (Malizia - Seaexplorer) prend le large.
Boris Herrmann (Malizia - Seaexplorer) prend le large.
© Mark Lloyd / Alea

Leur séjour aux États-Unis touche à sa fin. C’est l’heure de ranger dans la boîte à souvenirs les moments qu’ils ont vécu ici, si loin de leur quotidien de marins. Désormais, tous ont le regard tourné vers la compétition, cette New York Vendée – Les Sables d’Olonne et ses quelques 3 200 milles théoriques (59300 km) à parcourir d’un bout à l’autre de l’Atlantique. En début de matinée, les équipes techniques ont assuré les derniers préparatifs, vérifié une dernière fois le matériel et l’avitaillement et procédé à une dernière étude de la météo.  

Le ‘top départ’ sera donc donné ce mercredi à 20 heures (14 h, heure locale) et il s’annonce atypique à plus d’un titre. En effet, la ligne a été tracée à près de 90 milles des côtes et les skippers seront donc les seuls à être présent sur le plan d’eau au départ. Cette mesure vise à éviter au maximum les risques de collisions avec des mammifères marins. D’autres initiatives ont été prises dans ce sens : une recommandation à rejoindre le départ en vitesse réduite, une zone de protection de la biodiversité a été déterminée au Nord et un waypoint – le waypoint Share the ocean - obligera les marins à filer vers le Sud après le départ. De quoi permettre aux skippers de se focaliser sur la course et de tout faire pour exploiter au maximum le potentiel de leur bateau. 

LES CONFIDENCES DES SKIPPERS AVANT LE GRAND DÉPART 

New York Vendée :

Denis Van Weynberg (D’ieteren group) : « on rentre à la maison ! »

VAN WEYNBERGH Denis

Denis Van Weynbergh

D'IETEREN GROUP

« L’état d’esprit est forcément bon parce qu’on rentre à la maison ! On sait qu’une transatlantique en solo est loin d’être un long fleuve tranquille, qu’il faudra être vigilant d’autant que j’ai une petite fissure dans le mât. Mais ce n’est que du plaisir ! J’ai hâte de retrouver cette quiétude seul en mer. Le fait d’être qualifié au Vendée Globe et d’avoir des conditions qui sont un peu légères au départ, ça permet d’être un peu plus serein que d’habitude. Ensuite, il faudra voir comment on contourne l’anticyclone, on devrait y voir plus clair ce weekend. »

New York Vendée :

Manuel Cousin (Coup de pouce) : « J’ai vécu un rêve ici ! » 

cousin

Manuel Cousin

Coup de Pouce

« J’ai vécu un rêve ici. Pour un marin, venir à New York en bateau, c’est un marqueur très fort comme peut l’être le passage du Cap Horn. J’ai passé de très bons moments ici, les sponsors étaient ravis. J’ai hâte de franchir la ligne de départ, ça voudra dire que je suis qualifié pour le Vendée Globe. Il faudra être vigilant : c’est comme une ligne d’arrivée, tant qu’elle n’est pas franchie, rien n’est joué. Après, je pourrais me focaliser sur l’aspect sportif. J’ai envie de faire une belle course pour gagner en sérénité avant le Vendée Globe. Les 24 voire 48 prochaines heures ne vont pas être faciles pour le sommeil. Il faudra être en veille permanente pour éviter les collisions et faire attention à la brume. »

New York Vendée :

Romain Attanasio (Fortinet) : « être ‘offensivement cool’ »

Attanasio

Romain Attanasio

FORTINET - BEST WESTERN

« Ce départ va nous permettre de nous amariner, de ne pas vivre le rush des départs classiques. Mon objectif en course, c’est d’être « offensivement cool », tout en veillant à préserver le bateau. Après, s’il y a possibilité de faire une bonne place dans le ‘top 10’, je ne m’en priverai pas !  De la ligne de départ à la première bouée, les conditions seront assez calmes au vent arrière. Il faudra chercher le vent, rester dans le courant du Gulf stream, sans savoir si ce sera entre 6 à 8 nœuds ou entre 2 et 4 nœuds. Au bout de trois jours, il y aura du vent de travers, de Sud et ça devrait donc bombarder sur mer plate. Ensuite, il y a plus d’incertitudes avec un énorme anticyclone qui nous obligera à chercher une aile de mouette avec du vent de face. »

New York Vendée :

Yoann Richomme (Paprec Arkéa) : « il y aura plein de petits coups à jouer » 

richomme

Yoann Richomme

PAPREC ARKÉA

« Je suis dans un état d’esprit plutôt tranquille. Les faibles conditions au départ permettront d’être plus serein et d’aborder la course sereinement. Ce soir, je vais peut-être regarder un film ou une série que j’ai téléchargé, bien mangé et essayer de bien dormir aussi ! Pendant la course, il y aura plein de petits coups à jouer, ça s’annonce vraiment intéressant. Et puis j’aime bien prendre un bon départ, être aux avant-postes d’entrée de jeu »

New York Vendée :

Samantha Davies (Initiatives Cœur) : « ça va être top de se confronter »

Davies

Samantha Davies

Initiatives-Cœur

« J’ai vraiment hâte de partir ! On a bien apprécié New York mais j’ai vraiment envie de me retrouver sur l’eau et de disputer une nouvelle bagarre au sein de la flotte IMOCA. Je vais faire une sieste cet après-midi pendant que mon équipe technique est encore à bord et je partirai au large quand la nuit va tomber. Un départ calme, ça change de ce qu’on a eu lors des deux dernières courses. Ça va être top de se confronter à ces conditions et de trouver les bons réglages pour performer.  

New York Vendée :

Justine Mettraux (Teamwork – Team Snef) : « difficile de se projeter »

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Justine Mettraux

Teamwork-Team Snef

« On sait qu’on va partir dans des conditions plutôt faciles. Avant, on va avoir le temps pour se mettre progressivement dans la course. Je vais essayer de ne pas perdre trop de temps avant de rallier la ligne de départ pour essayer de me reposer au maximum. Au départ, les conditions seront faibles jusqu’au waypoint. Ensuite, tout dépend de la vitesse qu’on aura dans cette zone molle avant de toucher les vents plus forts. Après, il faudra réussir à contourner une petite dépression pour se placer dans son Est et c’est difficile de savoir quand et comment on arrivera à le faire. Pour l’instant, ça reste difficile de se projeter. On devrait partir pour 9 à 11 jours selon les modèles. »

New York Vendée :

Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) : « très technique et stratégique » 

Simon

Sébastien Simon

Groupe Dubreuil

« Le départ du ponton s’est bien passé malgré les courants et le vent. J’embarque avec mes partenaires en semi-rigide pour rejoindre le bateau dans l’après-midi. Passer du temps sur l’eau avant le départ, c’est toujours un peu stressant. Mon but ensuite c’est d’aller relativement vite jusqu’à la ligne de départ parce qu’il n’y a pas de vent dans la nuit. Ce départ sera un peu particulier puisqu’on sera tous au large dans des conditions calmes. Elles seront peut-être un peu plus musclées avec un passage de front quelques jours plus tard. Mais le reste de la transatlantique a l’air très calme même s’il pourrait y avoir des surprises à la fin. C’est une transat qui s’annonce très technique et stratégique ». 

 


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