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Qui sont les favoris ?

Dernière transatlantique avant le Vendée Globe, la New York Vendée - Les Sables d’Olonne, dont le départ sera donné ce mercredi, s’annonce particulièrement disputée. Les favoris ne manquent pas, tout comme les prétendants aux places d’honneur. État des lieux.

Thomas Ruyant et Sam Goodchild (Vulnerable) lors de la Vendée Liberty.
Thomas Ruyant et Sam Goodchild (Vulnerable) lors de la Vendée Liberty.
© Mark Lloyd / Alea

Dès mardi, les skippers vont quitter leur marina respective et prendre le large. Direction la ligne de départ qui est située à équidistance de New York et de Newport, à 90 milles. À 14 heures (heure locale), 20 heures (heure française) le 29 mai, ce sera le top départ et l'heure de la grande explication. 3 200 milles sont au programme jusqu’à l’arrivée aux Sables d’Olonne et la course s’annonce âprement disputée. « Toutes les têtes de série sont présentes », se réjouit Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance).

2e du Vendée Globe, de la Route du Rhum et vainqueur de la Vendée Arctique, le Normand ne cache pas son ambition. « C’est la dernière opportunité pour identifier les éventuelles faiblesses du bateau avant le Vendée Globe, confie-t-il. Donc j’ai bien l’intention de tirer fort sur le bateau, de naviguer pied au plancher et d’aller chercher la victoire ! » 

« Tous à cœur de montrer les crocs » 

Il n’est pas le seul à annoncer la couleur. Obligé d’abandonner sur The Transat (avarie d’étai de J2), Jérémie Beyou (Charal) se présente revanchard à la New York Vendée. « J’ai envie de retrouver le plaisir de naviguer, d’être en compétition tout en tirant sereinement sur le bateau », explique-t-il. Il voit peu d’avantages à l’idée d’être le tenant du titre hormis de « se rassurer à l’idée que je suis capable de la gagner ». 

Thomas Ruyant (Vulnerable), qui avait décidé de faire l’impasse sur The Transat CIC, est lui aussi particulièrement déterminé : « puisque c’est le dernier rendez-vous avant le Vendée Globe, tout le monde aura à cœur de montrer les crocs. Mais mon idée, c’est d’arriver devant ! » L’autre skipper Vulnerable, Sam Goodchild, présent sur le podium de toutes ses courses en 2023 (3e de la Rolex Fastnet Race et du Retour à la Base) ne manque pas d’arguments non plus. 

Les regards se tournent aussi vers Yoann Richomme (Paprec Arkéa), vainqueur des deux dernières transatlantiques (Retour à la Base et The Transat CIC). Lui aspire surtout à « figer le développement du bateau » même s’il annonce « une sacrée compétition ». « Il faut s’attendre à ce que ça soit serré, précise-t-il. Ça peut se jouer sur de petits décalages, sur la capacité à tenir un tempo élevé quand les conditions se durcissent ». Charlie Dalin évoque l’importance du « match psychologique ». « On peut voir qui est en forme, qui répond présent, abonde le skipper MACIF Santé Prévoyance. S’il y a un ascendant à aller trouver, tant mieux ! »

Des outsiders en pagaille  

Au-delà de la bande des cinq – Jérémie Beyou, Charlie Dalin, Sam Goodchild, Yoann Richomme, Thomas Ruyant – les outsiders ne manquent pas. En effet, près de la moitié de la flotte peut prétendre intégrer le top 10 ! Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer) et Sam Davies (Initiatives Cœur), impressionnants lors de The Transat en terminant respectivement 2e et 3e, peuvent prétendre à nouveau à jouer les premiers rôles. Justine Mettraux (Teamwork-Team Snef), audacieuse lors de la dernière Transat Jacques Vabre, a éprouvé ses nouveaux foils lors de la course précédente et aspire à lâcher les chevaux.

Même détermination chez Louis Burton (Bureau Vallée), bien en vue à The Transat (9e) et chez Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) qui a retrouvé de la confiance après le Retour à la base où il s’était blessé et avait démâté. Il faudra également suivre Maxime Sorel (V & B – Monbana – Mayenne) même si ce dernier doit composer avec un foil endommagé et sur Nicolas Lunven (Holcim-PRB), victime de la casse de son bout-dehors durant The Transat. Le vainqueur du Vendée Globe, Yannick Bestaven (Maitre Coq V) aspire quant à lui à « tout donner pour faire au mieux et avoir le moins de bateaux » devant lui. Enfin, Romain Attanasio (Fortinet), habitué aux ‘top 10’ (10e de la Route du Rhum, de la Rolex Fastnet Race, de Retour à la Base) espère aussi tirer son épingle du jeu. 

Romain, qui est arrivé aux États-Unis en convoyage, s’est signalé en fin de semaine dernière en remportant la Vendée Liberty, la course de runs prestigieuse disputée entre la statue de la Liberté et Manhattan. Tous ces skippers démontrent l’incroyable densité de niveau aux avant-postes. Le travail intense des équipes techniques, la rigueur et l’exigence de chaque structure contribue à resserrer les écarts, au plus grand bonheur de tous ceux qui s’apprêtent à suivre la course ! 


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